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Belladone, datura et jusquiame : utilisation et risques des solanacées

  1. Introduction
  2. L'histoire et la mythologie des solanacées
  3. La jusquiame (Hyoscyamus niger)
  4. Datura (Datura stramonium)
  5. Belladone (Atropa belladonna)
  6. Conclusion

1ère introduction

Le monde fascinant des solanacées, dont la tristement célèbre Atropa belladonna, également connue sous le nom de belladone, ainsi que le datura et la jusquiame, ouvre une fenêtre sur les secrets les plus profonds de la nature et son influence sur l'histoire et la santé humaines. Ces plantes sont tristement célèbres non seulement pour leurs propriétés toxiques, mais aussi pour leur utilisation en homéopathie et dans divers domaines médicaux, où des alcaloïdes comme la scopolamine et l'hyoscyamine sont utilisés pour traiter des troubles comme la goutte et les hallucinations.

Dans cet article, nous explorons les multiples facettes de la belladone (Atropa belladonna), du datura (Datura stramonium) et de la jusquiame (Hyoscyamus niger), leur utilisation et les risques qui y sont associés. Nous nous plongerons également dans la riche histoire et la mythologie qui entourent ces plantes. Tu en apprendras davantage sur les composants chimiques, comme l'atropine, que l'on trouve dans Atropa belladonna, et sur la manière dont ils sont utilisés en médecine moderne, par exemple sous forme de patchs à la scopolamine, pour traiter de multiples maladies. Nous mettons en lumière la frontière entre les bienfaits et les dangers que représentent ces plantes toxiques et t'offrons une compréhension globale qui englobe aussi bien les aspects sombres que les aspects curatifs de cette fascinante famille de plantes.

2. l'histoire et la mythologie des solanacées

Tout au long de l'histoire, les plantes de la famille des solanacées ont été à la fois craintes et vénérées. Leur utilisation va des applications curatives à leur rôle dans les superstitions et la sorcellerie.

Utilisation historique

L'utilisation historique de la belladone noire (Atropa belladonna) n'est pas clairement attestée dans l'Antiquité classique, mais des applications externes sont connues dans la médecine populaire plus ancienne. Les livres d'herboristerie médiévaux soulignent souvent son effet "insensé et enragé". Hildegard von Bingen, une figure importante de la médecine et du mysticisme médiévaux, associait la belladone au diable et décrivait son effet déstructurant sur l'esprit humain.

Dans la médecine populaire, la belladone était considérée comme une puissante plante magique. L'ethnopharmacologue Christian Rätsch rapporte ainsi l'existence d'un philtre d'amour en Europe de l'Est, au cours duquel la racine de la belladone était déterrée et des offrandes à l'esprit de la plante laissées à sa place. Une potion à base de cette racine était en outre réputée avoir des effets aphrodisiaques, et le port de la racine en amulette était censé attirer l'affection d'autres personnes.

Mythes et légendes

La belladone a également joué un rôle dans la sorcellerie. Des extraits de la plante étaient utilisés comme ingrédient dans des pommades dites de sorcière. Des chercheurs comme Enrico Malizia pensent que les femmes qualifiées de sorcières s'enduisaient le corps de ces onguents pour croire qu'elles pouvaient voler ou se transformer en animaux. L'effet hallucinogène de ces drogues procurait pendant le sommeil des expériences de vol et de métamorphose si réalistes que les personnes concernées croyaient à la réalité de leurs rêves. Lors des procès de sorcellerie, les hallucinations, les rêves érotiques et les états délirants provoqués par ces ingrédients conduisaient souvent à des aveux qui confirmaient les soupçons de sorcellerie.

En Roumanie, la croyance selon laquelle la belladone du jardin est le siège de l'esprit de la maison est très répandue. Cette croyance reflète le profond enracinement mythologique de la plante dans la culture et montre comment les plantes de la famille des solanacées jouent un rôle important non seulement dans la médecine, mais aussi dans la vie culturelle et spirituelle.

3. La jusquiame (Hyoscyamus niger)

Description et identification

La jusquiame noire, botaniquement appelée Hyoscyamus niger est une plante herbacée appartenant à la famille des solanacées. On trouve souvent cette plante dans les décombres ou dans les endroits ensoleillés et lumineux. Elle atteint une hauteur de 60 cm et se caractérise par ses feuilles hirsutes et collantes. Les fleurs de la jusquiame sont jaune sale et veinées de violet, la gorge de la fleur et les étamines étant souvent également violettes.

Les toxines et leurs effets

Toutes les parties de la plante de la jusquiame sont fortement toxiques, en particulier les racines et les graines. La plante contient des alcaloïdes tropaniques comme l'hyoscyamine et la scopolamine, qui ont un effet central puissant sur le système nerveux. Ces alcaloïdes sont des antagonistes compétitifs des récepteurs muscariniques de l'acétylcholine, ce qui inhibe la transmission des signaux et peut entraîner des symptômes tels que la sécheresse de la bouche, des hallucinations, des troubles du rythme cardiaque et, dans les cas graves, une paralysie respiratoire. L'intoxication à la jusquiame peut entraîner de graves troubles de la santé tels que le délire, la désorientation et même la mort.

Applications médicales

Historiquement, la jusquiame était utilisée en médecine et en pharmacie, notamment pour calmer les douleurs et comme antispasmodique. Cependant, la jusquiame n'est plus guère utilisée en médecine moderne en raison de sa forte toxicité et des variations de sa teneur en principes actifs. Il est néanmoins intéressant de noter que la plante jouait autrefois un rôle dans la médecine populaire et même dans la sorcellerie, notamment comme ingrédient des pommades de sorcières ou comme fumigant en cas d'asthme. En homéopathie, elle est utilisée pour traiter une multitude d'états tels que le TDAH, l'épilepsie et divers états convulsifs, bien que l'utilisation directe de la plante soit aujourd'hui considérée comme obsolète.

4. Datura (Datura stramonium)

Description et identification

Le datura commun, scientifiquement appelé Datura stramonium est une plante de la famille des solanacées (Solanaceae). Cette plante annuelle d'été, toxique, se caractérise par sa grande variabilité d'aspect. Les feuilles sont vert foncé sur le dessus, longuement pétiolées, ovales et pointues. Elles peuvent devenir très grandes, avec un diamètre allant jusqu'à 20 cm. Les remarquables fleurs en trompette, dressées dans les fourches des branches, donnent naissance à une capsule de la taille d'une noix, densément épineuse, dans laquelle se trouvent des graines d'un brun profond à noir.

Les toxines et leurs effets

La plante entière du datura est très toxique, car elle contient des composés organiques appelés alcaloïdes tropaniques. Ces alcaloïdes, en particulier l'hyoscyamine et la scopolamine, agissent comme des antagonistes compétitifs des récepteurs muscariniques de l'acétylcholine, ce qui inhibe la transmission des signaux dans le système nerveux. L'ingestion de ces alcaloïdes, même en faible quantité, peut entraîner des symptômes d'intoxication graves chez l'homme et l'animal, tels que des illusions sensorielles, des nausées, des étourdissements et une paralysie respiratoire.

Applications médicales

Dans le passé, le datura était utilisé en médecine pour traiter l'asthme et la coqueluche, car il servait d'antispasmodique et d'expectorant. Mais aujourd'hui, il n'est plus guère utilisé en médecine moderne en raison de sa forte toxicité et des variations de sa teneur en principes actifs. Néanmoins, il est intéressant de noter que le datura est utilisé en homéopathie pour traiter un grand nombre d'états, bien que l'utilisation directe de la plante soit considérée comme obsolète.

5. Belladone (Atropa belladonna)

Description et identification

La belladone noire, scientifiquement appelée Atropa belladonna est une plante herbacée vivace qui atteint généralement entre 50 cm et 1,50 m de hauteur. Elle se caractérise par une structure ramifiée et une pilosité glanduleuse. Ses feuilles sont elliptiques, entières et pétiolées, avec une grande et une petite feuille. Entre ces feuilles naît une fleur à long pédicelle, dont la corolle est en forme de cloche étroite et dont la couleur varie du brun-violet au jaune-vert, avec des veines pourpres à l'intérieur. Le fruit est une baie sphérique de la taille d'une cerise, noire et brillante, qui est très toxique.

Les toxines et leurs effets

La belladone est connue pour ses propriétés fortement toxiques, dues aux alcaloïdes qu'elle contient, notamment l'atropine et la scopolamine. Ces alcaloïdes bloquent les récepteurs muscariniques du système nerveux parasympathique, ce qui peut entraîner des symptômes tels qu'une sécheresse de la bouche, une dilatation des pupilles, des troubles du rythme cardiaque et, dans les cas graves, une paralysie respiratoire. La consommation de trois à cinq baies peut déjà être mortelle pour un enfant, tandis que dix à vingt baies peuvent constituer une dose mortelle pour un adulte.

Applications médicales

Historiquement, les extraits de belladone étaient utilisés en médecine pour traiter les spasmes et les douleurs de type coliques dans la région gastro-intestinale, ainsi que les tremblements dus à la maladie de Parkinson. Aujourd'hui, la plante n'est plus guère utilisée en médecine en raison de sa forte toxicité et des variations de sa teneur en principes actifs. Néanmoins, l'atropine est encore utilisée en ophtalmologie pour dilater les pupilles, et dans les remèdes homéopathiques, la plante est utilisée pour traiter un grand nombre de troubles, bien que l'utilisation directe de la plante soit considérée comme obsolète.

6. conclusion

Ce voyage fascinant dans le monde des solanacées, dont la belladone, le datura et la jusquiame, révèle le double visage de ces plantes : leur utilisation dans la médecine traditionnelle et moderne ainsi que les risques inhérents à leurs composants toxiques. L'examen de leur utilisation historique, de leurs applications médicales et de leur signification mythologique a permis de montrer à quel point ces plantes sont profondément enracinées dans la culture humaine, à la fois comme remède et comme symbole de l'occulte. Leur effet sur le système nerveux humain et les applications curatives possibles montrent que la frontière entre poison et médecine est souvent mince, soulignée par une évaluation minutieuse des avantages et des dangers.

Ces solanacées servent d'exemple frappant du pouvoir de la nature et de la nécessité de l'aborder avec respect et une compréhension minutieuse. On ne saurait surestimer l'importance de poursuivre la recherche et l'éducation sur ces plantes fascinantes afin de profiter de leurs avantages potentiels tout en minimisant les risques. Il reste à espérer que les découvertes futures en science et en médecine jetteront une nouvelle lumière sur les multiples applications de ces plantes anciennes, de sorte que leur plein pouvoir puisse être utilisé pour le bien de l'humanité, sans ignorer leurs dangers.


Autres questions et réponses sur les solanacées

  1. Dans quels cas faut-il éviter les solanacées ?
    Les solanacées, même cuites ou mûres, peuvent être malsaines pour certaines personnes. C'est notamment le cas des personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes.
  2. Quelle est la toxicité de différentes solanacées ?
    Les solanacées comprennent des aliments courants comme les pommes de terre, les tomates, les poivrons, les aubergines et les baies de goji, mais aussi le tabac. Cependant, des plantes comme la morelle douce-amère, la belladone et les trompettes des anges, connues pour leur forte toxicité, sont particulièrement toxiques.
  3. Qu'est-ce qui rend la belladone si dangereuse ?
    La belladone est connue pour ses puissants effets toxiques. Ses baies noires, de la taille d'une cerise, peuvent provoquer des hallucinations et des crises de rage à fortes doses, et leur consommation peut être mortelle.
  4. Quelle quantité de datura peut être mortelle ?
    La dose mortelle de scopolamine, la substance active contenue dans les daturas, est de 50 mg. Même de plus petites quantités peuvent être mortelles, car elles peuvent provoquer une paralysie respiratoire. Chez les enfants, l'ingestion de 4 à 5 grammes de pétales peut déjà être mortelle.

YouTube

Wolf-Dieter Storl - Le datura, une solanacée toxique (allemand)

Remarque : les informations contenues dans cet article sont fournies à titre indicatif uniquement et ne remplacent pas l'avis d'un médecin ou d'un autre professionnel de la santé. Consulte toujours un médecin avant d'utiliser de nouvelles herbes ou de nouveaux compléments alimentaires.

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